Adios les palmiers et les combishorts (enfin !), place au froid et aux manteaux. Et j'entame la saison avec le plus joli et le plus fantaisie de ma collection : cette merveilleuse cape bleu canard Wear Lemonade, reçue pour mon anniversaire (encore un coup de mon meilleur ami, avouez, vous avez envie de me le piquer). Du coup, comme j'aime bien les jeux de mots faciles, cela m'inspire une petite liste sur le thème "j'suis cap", basée sur les dernières péripéties de ma vie. C'est parti.
Je suis cap de porter une cape (hahaha). Oui et même que je me sens superhéroïne et surtout super-originale dedans parce que des capes en guise de manteaux, ben à Périgueux, personne il en a, nanana. Je suis même cap de porter une cape en conduisant et ça, croyez-moi, c'est pas donné à tout le monde #engoncement.
Je suis cap de donner mon sang. Je l'ai fait pour la première fois alors que j'allais faire des courses à Auchan. Impro totale. Il y avait une tente de l'EFS sur le parking, à l'occasion du Téléthon. Depuis le temps que j'avais envie de le faire, cette fois, je n'avais pas d'excuses. Bon en vrai, j'avais déjà tenté le coup il y a sept ans (!) mais je m'étais fait refouler. J'étais ressortie en pleurant tellement je me sentais vexée, humiliée et inutile à l'humanité (il y avait un trauma derrière que je ne vous détaillerai pas ici et qui peut expliquer cette réaction disproportionnée). Je craignais aussi que mon poids soit un peu juste pour donner mon sang. Mais finalement, tout s'est bien passé, c'était rapide, indolore, et j'ai eu droit à un goûter gratos #bonplan.
Pour tout vous dire, je suis même cap de donner mon sang la veille d'une compétition de course à pied pour laquelle je m'entraînais depuis des semaines. OK je vous mens. C'était un TRÈS TRÈS TRÈS mauvais calcul, pas calculé du tout d'ailleurs. Ce n'est qu'après coup (aka après avoir chié ma course parce que je n'avais aucune énergie) que les doutes ont émergé. Un petit tour sur l'ami Google m'a confirmé que donner son sang était déconseillé dans les deux semaines qui précèdent une compétition. Alors la veille, il ne fallait pas même pas y penser ! Je ne regrette pas pour autant mon geste citoyen, mais si j'avais su, je l'aurais accompli à un autre moment. Il va s'en dire que je capitalise à fond sur cette explication pour justifier mon mauvais temps (en clair, sur 10 km, 2'30 de plus que l'an passé, quand je débutais juste le running). J'y trouve une maigre consolation.
D'ailleurs, histoire de me saboter un peu plus, je suis cap d'arriver à ladite compétition à la bourre (alors que je n'avais que ça à faire de la journée). Enfin, pas vraiment à la bourre mais du moins, suffisamment pas en avance pour stresser à mort dans la bagnole à ne pas trouver de place où me garer, puis finalement trouver une place loin du départ, être obligée de remonter en courant jusqu'à la ligne, et ce faisant, réaliser que je n'ai nulle part où poser mon encombrant tote bag avec des affaires de rechange et mes affaires en général - vous savez, le portable, le portefeuille, la carte bleue, les papiers d'identité, bref, tout quoi. Ma maman m'a tellement répété "il ne faut jamais laisser le sac à main dans la voiture" que je l'ai embarqué avec moi, le con, et que je n'avais personne à qui le refourguer
Conséquence : je suis cap de faire pipi en catastrophe sur le bas-côté de la route, même pas protégée des regards, à quelques mètres du peloton qui attend le coup de sifflet, à l'endroit précis ou deux messieurs viennent de marquer leur territoire, juste avant moi. Glauque. Mais c'était une de ces envies qui tombent toujours au pire moment et qui transforment votre cerveau en vessie géante. Vous voyez le genre ? Courir 10 km comme ça, c'était NO WAY.
Une fois ce problème réglé (ouuuuf), restait la question du sac. Il fallait prendre une décision, vite. Un sacré "cap ou pas cap" s'est alors imposé à moi : cap ou pas cap de le cacher dans ce buisson ? Croyez-le ou non, j'ai été cap. J'ai dissimulé ce sac en toile contenant tous mes biens (y compris mon nouveau téléphone portable neuf acheté la veille !) dans un buisson au bord de la route (tellement plus safe que le coffre de la voiture, pas vrai maman ?). A un mètre de là où j'avais (ainsi que pléthore d'inconnus, je pense) pissé. En priant pour que, à défaut de me le voler, quelqu'un n'urine pas dessus par mégarde ou n'appelle la police pour cause de colis suspect. MEGA SEREIN le départ de la course, hein ? Ces conditions idylliques n'ont pas dû m'aider non plus. Je pensais que la perspective de récupérer mon sac au plus vite m'aiderait à me dépasser, mais non. Tout est bien qui finit bien néanmoins : mon précieux était bien là, incognito, à mon retour, une heure plus tard environ. Et il ne sentait même pas la pisse.
Pour être plus d'actualité, je conclurai cette liste en disant que je suis cap d'être à J-12 de Noël sans avoir encore acheté de cadeau. Une gue-din.
Pour revenir à ce petit look mignonnet, shooté dans la non mois mignonnette ville de Bergerac, il se compose donc de la fameuse cape Wear Lemonade (j'adore TOUT de cette marque), qui donne le sentiment cocooning d'être sorti avec son plaid sur les épaules et qui, détail génial, possède deux grandes poches intérieures pour garder ses mimines au chaud. Autre bon point, elle peut se porter aussi bien ouverte que fermée. J'arbore aussi un pull en cachemire bleu ciel trouvé chez Emmaüs pour 50 centimes
Et vous, vous avez été cap de lire toute ma prose jusqu'au bout ? Vous méritez bien une cape, pour le coup ! Sinon, vous avez été cap de quoi dernièrement ? Racontez-moi !
Oh, le vilain double nœud !
Mon meilleur ami, c'est lui <3
Cape : Wear Lemonade
Pantalon : H&M
Pull : vintage (Emmaüs)
Chaussures : Vanessa Wu
Sac : Asos