Je ne vous le cache pas, j'ai failli intituler ce post "Fluffy shades of grey". J'étais trop fière de mon jeu de mots, mais après j'ai bien dû admettre que c'était un peu mensonger, étant donné que la seule pièce grise dans ce look, c'est mon jean. A moins de considérer que le noir et le blanc sont des nuances de gris, ce qui, d'une certaine manière, n'est pas faux.

Reste donc le fluffy. Lui, au moins, il est sûr et certain. Non mais touchez moi ce manteau douillet ! Ah non, vous ne pouvez pas. Je vous décris la chose : c'est doux, moelleux, réconfortant. En plus, je fais un double-fluffy, puisque le snood est en fausse fourrure toute douce également et il me rend les cheveux électriques mais je l'aime quand même. Je trouve que ce sont des matières très appréciables en hiver, car elles rappellent ce plaid cocooning qu'on a tristement abandonné sur le canapé pour aller gagner notre croûte dans le froid.


Je ne sais pas si c'était le manteau ou le chapeau, mais ce look a attiré l'attention des passants quand j'errais à la recherche d'un lieu où shooter tranquillement. Pour être honnête, je ne porte que très rarement des chapeaux dans la vraie vie. Déjà parce que ça aimante les regards dans ma petite ville, mais en plus parce que je ne sais jamais quoi faire dudit chapeau. C'est con hein ? Mais dans mon travail, je me déplace pas mal et j'ai plusieurs rendez-vous dans la journée. Je rentre, je sors. Le chapeau m'encombre.  Faut-il le garder sur la tête, à l'intérieur ? Et s'il faut l'enlever, où le poser ? Devant soi, sur la table, quand on est assis ? Il n'y a pas toujours la place. Ou bien sur ses genoux ? Ou bien je reste debout en le tenant à la main ? Oui mais dans ce cas, comment tenir aussi mon bloc-notes et mon stylo ? Voire mon appareil photo ? Bref, autant de questions épuisantes que je m'épargne en n'en portant pas. Pourtant, il est indéniable que les chapeaux apportent un surplus de style, un côté classe. Le chapeau, c'est la cerise sur le gâteau du look.


Concernant le reste, ce jean gris troué au genou est devenu mon préféré, je crois. Allez savoir pourquoi, j'ai systématiquement envie de le mettre avec ce pull rose. Ou corail. Ou pêche. Enfin je ne sais pas trop. Le gris et le rose sont deux couleurs qui se marient à merveille, je trouve. Et cette couleur fraîche donne bonne mine. Il y a une époque, figurez-vous, où à chaque fois que j'allais chez le coiffeur, je choisissais un pull rose. Car je trouvais que ça m'avantageait le teint et que ça limiterait donc les dégâts dans la mocheté en cas de coupe ratée. Aujourd'hui, j'ai abandonné la règle du pull rose mais je réfléchis toujours à ma tenue avant d'aller chez le coiffeur, en prenant soin de choisir des habits qui me mettent en valeur, toujours dans la même optique. Suis-je folle ?

Et vous, le fluffy, le chapeau, le gris, le rose, ça vous parle ?

Je suis une pipelette. En tout cas, c'est ce que ma mère doit penser, puisque c'est elle qui m'a offert ce merveilleux sweat à Noël. (Il y a un message caché, je parle trop à table, c'est ça ?) J'avoue, j'ai eu peur en soupesant le paquet, lorsque j'ai compris qu'il s'agissait d'un vêtement, car chez moi, la mode, c'est pas trop ça (pardon papa, maman, frérot). Quoique j'avais déjà eu une excellente surprise en octobre, quand mes parents m'ont ramené de Grèce une magnifique robe de vestale toute blanche que j'ai hâte de porter cet été (et de vous montrer).

Bref, je déchire l'emballage, et là, je tombe sur ce sweat French Disorder, une marque bordelaise tout à fait charmante que ma mère avait découverte dans un magazine. Je l'ai aimé immédiatement. Le coup de foudre. "Pipelette" est écrit en rouge PAILLETÉ, le détail qui tue. Il est de bonne qualité, tellement confortable, chaud, et doux, et il fait sourire les gens. Cet hiver, j'ai vraiment envie de porter des sweats et des gros pulls loose ou trop grands. Je n'ai pas envie de me sentir serrée dans des vestes. Y a des phases, comme ça.


Bon et sinon, suis-je une pipelette ? Faut croire, au vu des hectolitres de mots que je déverse à chacun de mes articles... Dans la vie aussi, je crois que je parle pas mal. Enfin, ça dépend. Je pense que je suis une timide. Ou du moins, une fille qui n'a pas confiance en elle. Parfois, quand je suis avec des gens, je panique intérieurement à l'idée de n'avoir rien à dire. Je manque de confiance en moi et j'ai peur qu'on me trouve bête et inintéressante. Aussi parce que souvent, aussi bizarre que cela puisse paraître, je n'ai pas d'opinion tranchée sur les choses. Beaucoup de gens ont des opinions arrêtées. Parfois souvent sur des sujets qu'ils ne connaissent pas bien. Moi, j'ai toujours l'impression que les choses sont complexes, qu'elles peuvent être vues et expliquées à travers une multitude de prismes, et toutes les versions m'intéressent. Je n'aime pas m'exprimer dans le vent, donner mon avis quand je n'y connais rien, ou si peu. Je préfère me taire que parler pour dire des banalités ou des inexactitudes. Je n'aime pas les formules toutes faites. J'ai du mal aussi à bavarder "pour rien", juste histoire de faire la conversation. C'est peut-être un défaut. Je crains que parfois, on ne me prenne pour une fille peu avenante, voire malpolie.

En revanche, quand je me sens à l'aise, alors là, oui, je suis une vraie pipelette. Mais d'un autre côté, je me sens mal quand je me mets trop en avant, "je", "je", je", "moi". Paradoxe, car c'est ce que je fais sur ce blog. Mais je ne suis que paradoxe, comme chacun d'entre nous d'ailleurs...

Bref, je suis une pipelette, oui. Mais ça dépend avec qui. Et vous ?

FROID. GLACIAL. Ce sont les deux mots qui me viennent en tête quand je repense à ce shooting de l'extrême. Ce jour-là, j'avais pris la plus mauvaise décision de ces dix dernières années, au moins : laisser mes chevilles à l'air. Opter pour des soquettes minuscules. Alors qu'il faisait environ zéro degrés. Pourquoi, oui, pourquoi ? Parce que j'avais vu pareilles choses sur d'autres blogueuses. Le combo legging - cheville à nu - chaussures, je trouve ça chouette. Mais comment font ces autres à qui tout réussit qui ne frissonnent pas ? Peut-être qu'elles font semblant. Comme je l'ai fait moi-même, tout au long de cette journée (sauf pendant le shooting, bizarrement, ou, prise dans le feu de l'action, je ne ressentais que joie et félicité), succombant à la flemme de rentrer chez moi uniquement pour changer de chaussettes et supportant mon triste sort jusqu'au soir. J'ai bien cru que j'allais devoir m'amputer les pieds, changés en glaçons. Finalement, ils ont fini sous une douche brûlante, même qu'après ils étaient tout rouges et ils grattaient à mort, ne goûtant guère le contraste brutal de température.


Et que dire de ce "manteau", alors ? Une veste, tout au plus, assez fine, idéale pour l'automne. Mais pour un jour d'hiver ?! N'importe quoi. "Oui mais elle était parfaitement assortie à l'inscription de mon sweat", me suis-je entendue dire à une collègue qui me demandait, l'air éberlué, si je n'avais pas froid. A quoi ça tient, la pneumonie, franchement : à un motif bariolé. (Pour la précision, cette veste est une super affaire : je l'avais dénichée en soldes chez Zara à 16 € seulement, au début de l'été dernier.)

Et puis ce legging. Oui, un legging, parfaitement. Le genre de pièce que je n'aurais encore jamais portée il y a peu. Jusqu'à ce voyage aux Etats-Unis et au Canada, en octobre, au cours duquel j'ai croisé de très nombreuses filles hyper lookées avec des leggings. Je me suis dit : tiens, c'est peut-être pas mal, ce truc-là, en fait. Pas juste un sous-pantalon de couch potato négligée. J'en ai acheté deux. Et depuis, trois nouveaux. Bon d'accord, il y en a deux qui ont surtout vocation de coach potato négligée pyjama. Mais je trouve que le legging est un truc sympa, finalement, idéal quand on veut rester discret du bas pour mettre en valeur le haut. A condition de se couvrir a minima le popotin, parce que sinon ça moule de façon vulgaire ostensible. Chose qui n'était pas forcément respectée avec cette tenue, m'enfin. Tout ça pour dire que le legging effet ciré n'est pas la pièce la plus adaptée par temps frigorifique non plus.


Du Canada, j'ai aussi ramené ce sac à dos Herschel. J'en suis absolument fan même s'il s'avère horripilant et pas pratique du tout pour retrouver un truc qui a glissé au fond. A Montréal, tout le monde avait des sacs Herschel, filles comme gars, c'était la folie. Il faut dire que c'est une marque de Vancouver. J'aime les sacs à dos. J'ai donc décidé que ce serait le souvenir idéal et j'ai choisi ce modèle "city", que je trouve mignon et féminin et qui rappelle très subtilement l'esprit montagnard de la gamme.



Le sweat, lui non plus, n'est pas bien chaud. Il est tout fin, mais je l'aime beaucoup. Avec une chemise en dessous, ça passe nickel. Heureusement qu'il me reste les gants, le bonnet et l'écharpe pour donner un peu de chaleur. Je vais vous avouer un truc : le sweat, le legging et les gants sont de chez Tati. La marque m'a proposé de choisir quelques produits sur leur site (chose qui m'arrive pour la deuxième fois depuis que je blogue). J'étais dubitative au début, car je n'ai jamais rien acheté dans ce magasin et je pensais n'y trouver que des choses pas très fashion, mais en y regardant de plus près, j'ai dégoté des pièces qui me plaisaient, à tout petit prix. Dont ce sweat, que j'avais repéré déjà au moment de sa sortie, et que j'adore. C'est le genre d'enseigne où il peut être bon de faire un tour de temps en temps, on est pas à l'abri d'une bonne surprise.

Et vous, comment vous gérez cette histoire de froid ? (La question à 2000 €.) Vous faites des compromis, parfois ? Vous souffrez en silence ? Ou en vous plaignant ? Vous passez pour la greluche de service qui frissonne juste pour être bien lookée ? Moi, j'ai remis la jolie veste au placard et je ne fais plus confiance qu'à mes gros manteaux... et de vraies chaussettes qui montent !

J'avais dit : plus de léopard. Bon, en vrai, j'avais pas vraiment dit ça, mais ça commençait à me lasser un peu, le léo. D'accord, c'est un standard, un incontournable, un basique de la garde-robe, et j'en ai comme tout le monde (non ? mais si, cherchez bien), mais depuis quelques temps, ce motif ne m'attirait plus trop.

Et puis là, j'étais en train de farfouiller chez Emmaüs quand je suis tombée sur ce pull. Digression : cet Emmaüs, il faut que je vous en parle. Il est MERVEILLEUX. C'est le Emmaüs de Pau-Lescar, dans les Pyrénées-Atlantiques, d'où je suis originaire. A chaque fois que je descends quelques jours rendre visite à mes parents et mes amis, c'est un rituel : je vais faire un tour à Emmaüs. J'attends ça comme Noël. Parce que ce n'est pas n'importe quel Emmaüs, non : c'est le plus grand Emmaüs d'Europe. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit un jour. Mythe ou réalité ? Je ne sais pas, mais ça pourrait bien être vrai. Vous verriez la zone vêtements, il y a de quoi être folle... Un hangar immense, rempli de dizaines et dizaines de bacs débordant d'habits. Il y en a d'autres sur cintres. Et des chaussures, des accessoires... Toujours dans ma manie de TOUT regarder (mais là, c'est un pur plaisir, parce qu'il n'y a pas la culpabilité de l'argent), j'y passe au moins deux heures à chaque fois. Et encore, je ne regarde pas tout (genre les bacs pour hommes ou enfants ou les jeans, j'ai trop la flemme).

Quand on prend le temps de fouiller, on est sûr de tomber sur quelque chose. Mais je ne vous ai pas dit le meilleur : les vêtements sont à 0,50 € pièce. Oui, vous avez bien lu ! Cinquante centimes. La dernière fois, j'avais un gros sacs de huit vêtements, j'en ai eu pour quatre euros. Moi, j'appelle ça de la magie.


Bref, cette fameuse dernière fois, j'étais un peu dans une thématique "gros pulls d'hiver" et j'en ai donc embarqué plusieurs. Dont celui-ci. Il est beaucoup trop grand pour moi mais j'ai flashé sur ce motif léopard vert. J'ai trouvé ça original, grungy. Le léopard est un peu casse-gueule, on ne va pas se mentir (surtout pour les gens qui n'y connaissent rien à la mode et qui le cataloguent direct de vulgaire, tsss) (parfois ils n'ont pas tort ceci dit) (bref). Mais là, en vert, je trouve que ça lui enlève tout côté sexy ou m'as-tu-vu, tout en restant très fashion. Ça varie les plaisirs, quoi.

Je l'ai associé sobrement avec une jupe patineuse noire et non-sobrement avec un manteau zèbre que j'adore aussi et qui fashionise toutes les tenues. Et si on fait dans le détail, je reste dans le thème animal sauvage avec ce sac en cuir genre peau de python. J'avoue toutefois avoir commis une erreur, repérée au visionnage des photos (et après que mon amoureux me l'a fait remarquer, ahem) : le gros sac noir collé à la jupe noire n'est pas du meilleur effet. L'ensemble créé une grosse masse noire fort peu seyante. Un sac plus contrastant aurait sans doute été mieux approprié. J'y penserai la prochaine fois.

Et vous, vous en pensez quoi du léopard de couleur ?