CA Y EST. Enfin. On y est. Les vacances. Je vous ai tant rêvées, fantasmées, convoquées, et vous êtes là ! Joie et félicité.
Certes, je suis à contre-courant. Tandis que la blogosphère se pare de ses looks de rentrée, que tout un chacun regagne le chemin du travail et retrouve ses collègues, se prépare à conduire ses gamins à l'école dans des effluves de cartables neufs, prend de bonnes résolutions, ressort ses collants (et que mon voisin coupe du bois #truestory)... Et bien moi je vous dit ciao. Sadique ? Un peu. Mais il faut que je vous explique. Je vais vous initier à mon petit secret.
Prendre ses vacances en septembre, c'est magique. J'en suis adepte depuis trois ans. J'ai de la chance : à mon travail, nous pouvons nous permettre de poser un mois de vacances, et c'est ce que nous faisons pour la plupart. Un mois, en soi, c'est merveilleux : cela permet de décrocher du boulot en profondeur, de laisser son stress et son quotidien derrière soi, de décompresser pour de vrai. Certains collègues partent tout le mois de juillet, les autres tout août... Et quand ils reviennent, vient mon tour.
Pourquoi c'est si génial, les vacances en septembre ? D'abord, parce que ça prolonge l'été. Dans votre tête, psychologiquement, votre été à vous, il ne dure pas deux ou trois mois, mais facile quatre mois. Et quand vous revenez, paf, on est déjà en octobre, le vrai et bel automne commence et tout au fond, Noël (et peut-être vos prochaines vacances ?) se profile déjà à l'horizon.
Il y a aussi des aspects pratiques : en septembre, les touristes se font plus rares, les prix fondent... C'est l'idéal pour partir à moindre coût et sans risquer l'overdose de gens en claquettes, chapeau et appareil photo (de gens comme vous, quoi). Vous évitez les aires d'autoroutes bondées, les bouchons... En septembre, vous vous sentez privilégié, un peu comme un riche. Juillet, août ? Trop mainstream, moi je pars en septembre. Tout de suite, ça claque, non ? Car cela sous-entend : moi, je suis libre, je fais comme je l'entends, je ne fais pas comme tout le monde, monsieur, je suis un marginal qui se fiche des conventions.
(Enfin, surtout, j'ai pas de gamins et je ne suis pas obligé de partir pendant les vacances scolaires.)
Et puis franchement, travailler l'été, ce n'est pas désagréable. En tout cas dans mon job. C'est comme une parenthèse. L'ambiance est différente, plus cool, les gens sont détendus. Souvent, le ou les chef(s) sont partis, eux. Le soleil brille quand on part au travail le matin et quand on rentre le soir (enfin pas pour moi parce que j'ai des horaires impossibles, mais dans la théorie, quoi). On peut se faire des terrasses le midi. On se sent soi-même un peu en vacances, au milieu des vrais vacanciers, surtout quand on habite dans une zone touristique comme ma chère Dordogne. Comme je suis journaliste, l'été est l'occasion de réaliser des reportages sympas au quatre coins du département, de se balader. Oui, je le dis sans hésiter : l'été est mon moment préféré de l'année au boulot. D'autant qu'il reste quand même les week-ends et les soirées pour jouer aux vacanciers, bronzer et profiter des animations estivales.
Mais ce que je préfère par-dessus tout, dans les vacances en septembre, c'est qu'on passe l'été à se les rêver, à planifier son départ, à compter les jours. On voit revenir ses collègues tout tristes car pour eux, c'est terminé jusqu'à l'été prochain. Mais pour vous, le meilleur est à venir. Ce n'est pas un regard de jalousie que vient de vous jeter votre voisin d'open-space, lui qui a repris le 1er août et dont le bronzage s'est déjà sérieusement émoussé ? On dirait bien que si. On ne va pas se le cacher : il y a un côté jouissif à partir quand tout le monde rentre.
Les inconvénients, maintenant. On arrive en vacances au bout du rouleau, ou presque. Je vous avoue que je me sentais très fatiguée ces dernières semaines. Peut-être est-ce en partie psychologique, et que le corps se relâche, sachant que la libération est pour bientôt ?
Autre désavantage éventuel : en septembre, les jours sont moins longs et souvent moins chauds, les soirées plus fraîches. C'est vrai. Mais cela n'a aucune importance si vous prévoyez de vous échapper dans un pays où l'été est toujours roi. Ces deux dernières années, je suis descendue en Espagne avec mon amoureux. Aucune différence avec juillet-août (cf. la photo du dessus, prise le 22 septembre 2015 : chaleur et tranquillité, amen). Mais alors cette année... cette année... c'est le graal, le pompon, l'apogée : je m'envole pour un road-trip de deux semaines en Floride, toujours avec mon amoureux. Autant vous dire que ces vacances-là, je les rêve depuis des mois. J'ai passé mon été à préparer l'itinéraire, à chercher des bons plans, des hôtels. Bref, j'ai déjà voyagé depuis mon canapé (et depuis le boulot, parfois, sur ma pause déjeuner). Et je meurs d'excitation à l'idée d'y être enfin !
Le bonheur des vacances en septembre disparaîtra peut-être le jour où j'aurai un enfant. Mais d'ici-là, je compte bien en profiter. Il y en a parmi vous qui sont adeptes des vacances en septembre ?
Allez, ne me détestez pas... bonne rentrée ! :)