Bonjour mes poules, ça rouille ? Euh, ça roule ?

Ceci était une tentative d'introduction humoristique de ce look placé sous le signe d'une couleur bizarre, le genre de couleur qui n'existe que chez les modeux : rouille. Moi avant, la rouille, je croyais que c'était une corrosion des métaux qui filait le tétanos. Maintenant, je sais que c'est aussi la couleur de mon pull. A moins qu'il ne s'agisse d'un t-shirt ? Je suis perdue. Bref, c'est mon premier vêtement de cette couleur et ma foi, je trouve que la rouille, contre toute attente, donne bonne mine.

Ce petit pull a d'autres caractéristiques qui, selon moi, mettent en valeur la silhouette féminine : son col montant (on n'est pas tout à fait sur du col roulé mais on s'en approche), sa coupe moulante et ses manches semi-courtes. Col montant + avant-bras à l'air = élégant. Me demandez pas pourquoi, j'en sais rien, c'est une règle que je viens d'inventer. Vous n'êtes pas d'accord ? En fait, quand on y pense, ce haut se cherche un peu. Mi-t-shirt mi-pull, demi-col roulé, demi-manches. Il est un peu à moitié quoi. Il sait pas trop. Mais on lui pardonne, puisque c'est un vêtement de mi-saison.


Parlons maintenant de sa compagne, la jupe à carreaux. Je ne me suis pas foulée sur ce coup-là : elle était disposée juste à côté du mi-pull dans le magasin, indiquant que les deux étaient faits pour s'entendre. Malgré les cris d'orfraie de mon meilleur ami, qui soutenait que ce retour du style seventies était affreux et ne mettait personne en valeur, je n'ai pas pu m'arrêter de penser à eux ensemble, tous les deux, si mignons, et je suis revenue plus tard, seule, à l'abri des jugements, les acheter.

Car moi, voyez-vous, je suis amoureuse de ce style seventies qui a envahi les collections, cette saison. Et je trouve que ma tenue est bien dans le thème. (EDIT : Eli de Good Morning Pretty m'a fait remarquer dans les commentaires que ce look était bien plus sixties que seventies, et je pense qu'elle a entièrement raison et j'ai un peu honte.) Je pense qu'elle aurait été plus "finie" avec une petite ceinture en haut de la jupe, d'ailleurs j'en avais mise une le matin, mais elle m'énervait, elle ne tenait pas bien en place, alors je l'ai dégagée à midi (sans pitié). Pour finir, j'ai choisi mes petites derbies à boucles, rétro elles aussi. Et un sac à dos mignon. Je tente d'arrêter les sacs à dos mais c'est un peu comme la clope ou les Sims : on a une volonté de fer, on croit qu'on est tiré d'affaire et puis hop, quelqu'un de notre entourage dégaine une cigarette ou un imite un Sims qui danse (bon d'accord, je suis souvent cette personne) et paf, on replonge. Là, c'est pareil. Récemment, une copine a troqué son sac à main pour un joli sac à dos et ça n'a pas loupé, j'ai eu envie d'un nouveau sac à dos.


A chaque fois, je redécouvre la magie d'avoir les mains libres (et l'emmerdement de chercher quelque chose dedans). Mais je suis toujours déçue quand je vois le résultat porté, sur les photos, comme ici : le rendu n'est pas comme je l'imagine dans ma tête, le sac est trop bas ou je ne sais pas, enfin je me demande toujours si au final, c'est pas un peu plus moche que cool, tout ça. Du coup je le tiens à la main pour les photos, ça fait tellement naturel.

En conclusion, je dirais donc qu'il s'agit d'une parfaite tenue d'automne, idéale pour se camoufler dans les feuilles mortes sans être repérée par les chasseurs. Et ça, en Dordogne, c'est capital.

Des bisous mes petites feuilles rouges.

(PS : Les plus assidues auront remarqué un léger changement capillaire : adieu le tie and dye et bonjour le petit dégradé !)

Bonjour mes petites tapas adorées (vous comprendrez) !

La dernière fois qu'on s'est croisé ici, j'étais encore une petite jeunette de 27 ans. Mais ça, c'était avant : le 6 octobre, je suis passée à 28. Vingt-huit ans ! Je me rapproche dangereusement du seuil fatidique, de ces fameux 30 ans si impressionnants. Du coup je me suis dit que ça méritait bien un petit laïus. Un petit laïus plutôt long, je vous préviens...

Ces 28 ans, je les ai bien vécus. Et même très bien. C'est important, car depuis plusieurs années, je ressentais une mini-déprime au moment de mes anniversaires. Je crois que ça a commencé à 20 ans. Il faut savoir que je suis une fille angoissée par le temps qui passe. Depuis mon adolescence, je me demande comment je survivrai le jour où je verrai mon premier cheveu blanc dans le miroir (j'ai des problèmes graves dans la vie). Mais là, je sais pas, je trouve ça cool, 28 ans. C'est un joli âge. La vingtaine mature, pourrait-on dire. (Même si j'aime pas trop le mot "mature" parce que ça me fait penser à un fruit tout ridé.)


28 ans, ça veut dire que j'ai passé mon bac il y a dix ans et que j'ai vécu environ le tiers de ma vie, si j'ai de la chance. Ça veut dire que je suis une vraie adulte. Et pourtant ! Je ne sais pas si c'était pareil pour vous, mais quand j'étais petite, j'imaginais que la "moi" adulte serait comme une autre personne. Une sorte d'inconnue, différente. Une femme sûre d'elle, séduisante, qui aurait des discussions et des préoccupations de grands... C'est à la fois vrai et faux. Vrai, car évidemment, j'ai évolué depuis mes 6 ans et je continuerai à le faire. Mais en même temps, toutes les Maéva que j'ai été sont là, en moi, avec moi, tout le temps. Scoop : il n'y a pas de rupture soudaine, d'avant/après. En gros, même à 90 ans, quelque part, j'aurais encore 6 ans, 15 ou 28. Je paye des factures mais je porte une montre Disney, je me fais toujours les goûters chocolat chaud-petits beurres que me servait ma maman quand j'étais enfant, et le mot "caca" me fait rire.
J'ai du mal à me projeter, je vis au jour le jour sans pouvoir dire où je me vois dans cinq ans. Genre, un jour, j'aurais 33 ans ?! Hahaha, impossible ! Pas moi ! Et pourtant... au rythme où le temps passe, j'y serai demain. Mais c'est pas grave. Je suis jeune, tout est possible. C'est fou ce que l'on grandit durant cette décennie 20-30 ans. C'est sans doute le cas aussi pour les suivantes... A 20 ans, comme beaucoup de jeunes de 20 ans, j'étais arrogante et persuadée d'avoir tout compris à la vie. Je mettais les gens dans des cases. J'avais des grandes idées (bien souvent arrêtées) sur la manière dont les choses sont censées se passer.


Au fil des années, des expériences, j'ai compris qu'au contraire, je ne savais rien. Socrate le disait déjà : "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien". Ce que je sais n'est pas une vérité universelle mais le résultat de mes expériences, de mon éducation, de mes réflexions. C'est juste un prisme parmi des milliards d'autres. J'ai compris qu'on ne pouvait jamais juger une personne, car on n'a toujours qu'une vision réduite d'elle, de son histoire. J'ai découvert aussi que la vie réserve des surprises. Je me suis moi-même étonnée plusieurs fois. On croit qu'on ne fera jamais quelque chose, et pourtant, on le fait peu de temps après. On ne contrôle pas tout. A 28 ans, je sais que je n'ai pas encore tout vécu, tout ressenti, tout éprouvé. C'est ce qui rend la vie terrifiante et si excitante à la fois. Parce qu'il n'y a jamais aucune certitude. 


Bien sûr, il m'arrive de retomber dans de vieux travers, de me détester. Mais durant cette décennie pas encore tout à fait terminée, j'ai appris un peu plus qui j'étais. J'essaie de m'améliorer, tout en m'accordant un peu d'indulgence quand je ne me trouve pas à la hauteur. J'apprends peu à peu à croire en moi, à m'aimer telle que je suis, à devenir la meilleure version de moi-même et non pas quelqu'un d'autre. En fait c'est peut-être ça, devenir une femme. Et ça n'a rien à voir avec porter des talons hauts.




















Photos bonus 1 :

Photo bonus 2 : au même endroit, quelques heures plus tôt... un autre style !

Je clique ? Je clique pas ? J'achète ? J'achète pas ? Je sais que je ne devrais pas. J'avais dit non, le shopping, on arrête. Oui, sur internet ça compte AUSSI. Mais là, quand même, -30 %... Une si belle robe... Créée par une jeune Française talentueuse... fabriquée en France ! Il faut soutenir la création française. Et puis il faut se montrer solidaire avec les blogueuses créatives. Dans deux jours elle aura disparu de l'e-shop pour TOUJOURS. Ça fait deux mois qu'elle me fait de l’œil. QUE FAIRE ?!?

Là, dans la chaleur de cette fin de mois de juillet, après moult tergiversations, une visite inopinée à mon compte en banque (qui m'a crié : "NOOON"), et des recherches acharnées sur le net pour trouver des photos de filles portant cette robe (il y en avait très peu mais assez convaincantes), j'ai finalement décidé de l'acheter. Elle, la charmante, la mignonne, l'unique robe Frida imaginée par Lisa du blog Make my Lemonade. Comme vous le savez sans doute, elle a lancé sa boutique en ligne au début de l'été, sur laquelle elle vend ses délicieuses créations en édition limitée. Une nouvelle pièce est ajoutée chaque mois. On y trouve aussi des patrons pour les réaliser soi-même ; je rêve de pouvoir me coudre mes vêtements un jour mais pour l'instant, je suis zéro à ce niveau-là. Un jour peut-être j'apprendrai, quand j'aurai le temps, car je trouve cela vraiment merveilleux de pouvoir se fabriquer ses vêtements, et surtout de choisir le tissu qui nous fait vibrer, pour créer une pièce unique et inédite.


Pour l'instant, j'opte donc pour les habits déjà faits. J'ai déjà deux pièces de la collection Wear Lemonade : cette robe et la combipantalon Nina. Quand je porte l'une ou l'autre, je me sens spéciale, car ce sont vraiment des habits originaux, de bonne qualité, fabriqués dans de bonnes conditions et avec amour (si, si, ça se voit). C'est sûr, ça coûte un peu cher (en moyenne une centaine d'euros par pièce) mais ça ne me dérange pas car c'est justifié. Bon j'avoue, Lisa, c'est un peu mon modèle dans la vie, je la trouve brillante et rayonnante et très inspirante et plein de trucs qui finissent en "ante". Elle a un parcours qui fait rêver et mérite pleinement son succès, selon moi, car elle ose, elle invente, elle reste authentique, elle fait des choses belles et aussi elle a un magnifique sourire. COUCOU c'était l'ode à l'amour à Lisa Gachet. Voilà, c'est fait.


Bref, j'ai craqué pour cette robe. J'ai choisi de la porter de façon un peu rock, avec mes grosses-chaussures-noires-qui-font-des-traces-par-terre, un perfecto, et le sac imaginé par Betty en collaboration avec Lancaster. Ben tiens, maintenant que j'y pense, une autre création de blogueuse mode ! Je n'avais pas fait exprès, mais c'est vrai, ma tenue réunit deux symboles de blogs à succès. Qui ont pris, certes, des visages bien différents...

Oh, un dernier détail : ce portefeuille adorable en forme de tête de chat (bon, pas vraiment en forme de tête de chat, car les chats auraient vraiment l'air bizarre avec une tête rectangulaire). Il m'a été offert par mon meilleur ami il y a deux ans et je l'aime d'amour fou ! Je trouve qu'il s'accorde parfaitement avec cette robe, d'autant que c'est un petit clin d’œil à Lisa, qui surnomme ses lectrices "mes petits chats". Que dites-vous ? Là ça devient vraiment inquiétant, ça fait fan psychopathe ? Ah.

Et vous, vous l'aimez, cette petit robe à pois ?

PS : j'avais tout prévu pour faire un super gif avec ma robe qui tourne (j'ai 6 ans) mais en fait, la robe tourne tellement bien qu'on voyait ma culotte, donc j'ai renoncé.