ET LA. Trois jours plus tard environ, alors que je surfais tranquillement sur l'internet, que vois-je ? Un dossier sur le total look blanc sur Hellocoton. Avec que des total looks blancs de blogueuses dedans. Le choc fut violent. Je n'en revenais pas. Très vite, la stupeur laissa place à la rage. "Mais quel affront !, m'indignai-je, c'est pas juste, c'est moi qui l'ai inventé, le total look blanc, c'était mon idée !" Excédée de voir que toutes les blogueuses de la terre m'avaient copiée, j'étais en plus scandalisée de constater que mon look à moi ne figurait même pas dans le dossier. Certes, il n'était pas encore en ligne puisqu'il n'arrive qu'aujourd'hui, c'est-à-dire un mois après la bataille puisqu'il fait désormais trop chaud pour s'habiller comme ça et que donc il est périmé. Et alors, ça n'empêche pas. Résultat : mon look à moi débarque après tous les autres alors que j'ai été la première à le faire. C'est dégueulasse.

J'ai bien ressassé quelques idées de vengeance. J'ai imaginé m'introduire au domicile de toutes ces blogueuses plagieuses, de nuit, et faire tourner leurs beaux habits blancs dans une machine pleine de jeans neufs de mauvaise qualité et de tops noirs qui déteignent. Et puis, j'ai dû me rendre à l'évidence : la tâche était trop vaste.

Mais c'est fou ça. Le jour où j'ai composé cette tenue, je n'avais pas la moindre idée que c'était tendance, le total look blanc. Je ne me souviens pas en avoir vu sur le net, ni sur des magazines. Du coup, quand je l'ai découvert, j'ai été amenée à m'interroger vachement sur la condition humaine de la blogueuse mode. Aurions-nous un sixième sens qui nous oriente de façon innée vers ce qui est tendance ? Serions-nous guidées toutes ensemble, en même temps, par une lanterne inconsciente sur les sentiers impénétrables de la mode ? Je ne sais pas. Toujours est-il que seule dans mon coin, j'ai eu envie de m'habiller en blanc sans m'inspirer (consciemment) de personne, et que les trois quart des blogueuses modes ont fait pareil, au même moment. Ça me donne l'impression d'être un mouton alors que je me croyais exceptionnelle. Oui, ex-cep-tion-nel-le. Tout cela me laisse dubitative. C'est peut-être un coup des extraterrestres ?

En tout cas, je suis à peu près certaine d'être la seule à danser avec un sac plastique crado, façon American Beauty. Faut ce qu'il faut pour se démarquer, tant pis si ça implique de choper des maladies.

Allez, maintenant je m'en vais philosopher sur le prochain point qui me tracasse : la saleté des habits reste-t-elle prisonnière à tout jamais du tambour de la machine à laver ?

Et vous, le total look blanc ? Vous m'avez copiée aussi ?

PS : Cet article a été rédigé avec un gros melon et des chevilles enflées.

Mais même en retard, je ne pouvais pas passer à coté de cet événement. C'est donc le moment où je fais tinter mon verre de champagne avec une petite cuillère et où je me lance dans un discours émouvant plein de choses clichées, en disant "Promis, je ne serai pas longue", alors qu'en fait, si. Violons.

J'ai donc ouvert mon blog il y a un an, après des mois (années ?) d'hésitation. Je ne me sentais pas légitime, j'avais peur de ne pas avoir assez d'habits pour en présenter des nouveaux à chaque fois (LA BLAGUE). Je ne savais pas trop ce que j'allais pouvoir apporter de neuf. Des conseils mode ? Mouais bof... Autant mes goûts perso s'affirment au fil du temps, autant je suis absolument NULLE pour dire aux autres ce qu'ils devraient porter. J'ai de vagues idées mais le peu de fois où des amies m'ont demandé de les guider dans les rayons, j'ai paniqué et je leur ai fait essayer n'importe quoi.

Je souris en regardant mon tout premier look : je détaille ce que je porte et pourquoi j'ai assorti les trucs ensemble. C'était un texte court, un peu timide. J'étais comme un petite fille qui craint qu'on se moque d'elle. Au début, je manquais d'assurance. Qu'est-ce qui était un "look", qu'est-ce qui n'en était pas ? Et ce bijou, est-ce qu'il allait vraiment avec cette tenue ? Est-ce qu'on n'allait pas me dire : "Non mais ma fille, n'importe quoi, ce collier et cette veste c'est THE fashion faux pas, et tu te prétends blogueuse mode, HAHAHA, t'es plutôt une bouseuse mode ! " en me jetant des bananes pourries ?

Et puis, un blog mode, j'avais peur que mes connaissances trouvent ça superficiel et idiot. J'ai même hésité avant de partager le lien sur Facebook. Je me demandais si je n'allais pas le faire en secret. J'étais un peu gênée d'en parler "dans la vraie vie". Un jour, alors que quelqu'un me questionnait à ce sujet, je me rappelle avoir répondu de façon très négative : "Alors, c'est quelque chose qui paraît très superficiel et égocentrique, où je me fais prendre en photo avec différentes tenues..." Aussitôt, j'avais eu envie de me foutre une baffe. Je me suis promis de ne plus jamais me dénigrer ou dénigrer ce que je fais de cette manière.

Je mesure le chemin parcouru aujourd'hui. Je suis fière de mon blog et je n'ai plus honte de dire que j'en ai un. J'ai plus d'assurance, tant dans les looks que dans ma plume. J'ai l'impression d'avoir trouvé mon style. Les textes se sont allongés et j'essaie de vous raconter des histoires, de vous faire rire. Je trouve que mon blog me ressemble. Surtout depuis que je fais tout moi-même, y compris les photos. Bon, du coup, les articles me prennent de plus en plus de temps...

Même si je ne l'alimente pas aussi souvent que je le voudrais, c'est génial de savoir qu'il est là, que c'est quelque chose que j'ai créé et que je partage avec vous. J'ai l'impression d'avoir pénétré dans un véritable univers qui me change la vie : la blogosphère. Avant, je ne lisais que deux ou trois blogs, très connus, et c'était tout. Depuis, j'ai découvert des tas et des tas de blogs et de blogueuses géniales, qui me font rire ou réfléchir, qui m'inspirent. [*Mode cérémonie des Oscars ON*].

Parmi les belles découvertes, il y a la douceur de Coralie (Elles en parlent), la gentillesse de Mélinda (Sweety Mely), l'adorabilité (désolée, j'ai dû créer un mot) de Mora (Les Placards de Mora), la bonne humeur de Camille (Jenychooz), le sens de l'autodérision de Madame Maurice, la simplicité de Léna (Léna's Cameo), le sourire de Sabrina (Sabrina Fashionsens), la spontanéité de Naelle (Once, in Paris), la créativité déjantée d'Inès (Un Sapin dans mon plac-art), la fraîcheur de Juliette (Kitsch is my middle name), l’œil de lynx d'Alix (Dame de pic), la photogénie de Virginie (Opening Dressing), le génie de Lisa (Make my lemonade), le franc-parler sans chichis de Coline (Et pourquoi pas Coline), l'audace extraordinaire de Lilou (Le comptoir de Lilou), le style incomparable de Leeloo (Le Dressing de Leeloo), l'élégance naturelle de Jessica (Dolly Jessy), le charisme tellement charmant de Lydie (Lyloutte), la plume magnétique de La Fille H, la classe et l'humour d'Elinka (Les Potins d'Elinka), le talent couteau-suisse de Noémi (Trendy Mood), le minimalisme inspirant de Labériane (The Blab)...

Olala, mais il y a encore tellement de noms qui me viennent, je pourrais y passer la nuit ! Pardon à celles que j'ai oubliées. Quand je débarque sur tous ces blogs, je me sens comme en famille et j'ai l'impression que ça libère des torrents de créativité dans ma tête. Grâce à vous toutes, j'ose davantage assumer ce que je suis. Vous êtes toutes géniales et merci d'exister. [*Mode cérémonie des Oscars OFF*]

Bon alors c'est pas tout. On sait très bien que ce qui intéresse vraiment les gens, dans les discours, c'est surtout le pot gratuit qui suit, ou les trucs à gagner. Ben JUSTEMENT, j'ai pensé à vous. J'ai eu envie de vous gâter un peu, pour fêter ça. Ouais, c'est mon anniversaire, mais c'est moi qui vous offre un cadeau. J'organise donc un concours pour vous permettre de gagner ce sac cabas trop cool, déniché chez Monoprix et que j'ai acheté de mes propres sous, rien que pour vous. Pas de partenariat, rien. Je veux vous faire un vrai cadeau que j'ai choisi moi. Regardez bien l'objet du désir.

Pour participer, il vous suffit de liker ma page Facebook et de remplir le formulaire ci-dessous. Et c'est tout ! En bonus, vous pouvez vous abonner à ma page sur Hellocoton (+ 1 chance de gain) et/ou partager cet article sur votre profil Facebook, en indiquant le lien du partage dans le formulaire (+ 1 chance de gain supplémentaire).

Le concours est ouvert jusqu'à dimanche prochain, soit le 29 juin, à minuit, aux habitants de France métropolitaine.

Bonne chance ! :)

Quand soudain. L'interphone vous fait sursauter. Pieds nus, vous vous blessez sur les grains de litière que vos chats ont étalé sur le parquet. Il vous faut vraiment des chaussures. "Allô ?" "Bonjour, c'est le facteur, j'ai un colis pour vous." Votre cœur s'emballe. Vous les attendiez, certes, mais si vite ? "Je vous ouvre, c'est au deuxième." Le porteur de bonnes nouvelles gravit les escaliers, vous trépignez d'impatience. Il tient une boîte. Ça pourrait correspondre. Vous sentez vos orteils frétiller.

Seule face à vous-même et à la marée de chaussures incohérentes qui jonchent le sol de votre chambre, vous ouvrez le colis. Ce sont elles. Aussi belles que vous les aviez imaginées. Aussi belles que sur ces blogs devant lesquels vous avez perdu un peu de salive. Vous les enfilez. Elles sont parfaites. Elles vont parfaitement avec votre tenue du jour. Elles iront parfaitement avec TOUT. Elles surpassent toutes les chaussures. Elles sont magiques, sans que vous sachiez très bien pourquoi. Un peu plus et vous embrassiez ce facteur-providence qui vient de sauver votre journée, que dis-je, votre VIE.

Oui, ce sont elles : les Stan Smith.

Vous vous êtes battue pour les avoir. Elles étaient en rupture de stock partout. Quelle idée aussi, de faire du 38. Pendant quatre jours, vous avez surveillé Le Bon Coin, mieux qu'un flic qui traque un dealer dans sa voiture avec un gros beignet gras. Elles ont déboulé un soir, vers 20 heures. Une paire de Stan Smith blanches et bleues portées deux fois, pointure 38, 65 € frais de port compris. L'affaire du siècle, au moins. Vous dégainez le texto plus vite que votre portefeuille en période de soldes chez Zara. Gagné ! "Envoyez vite le chèque, j'ai beaucoup de demandes", vous écrit leur propriétaire. Mais pourquoi s'en sépare-t-elle ? A un prix si ridicule, quand d'autres en profitent pour les vendre à 150 € ? C'est louche. Mais vous ne le saurez jamais. Vous vous en moquez.

Voilà l'histoire véridique de ma rencontre avec des Stan Smith. Des baskets, donc. De tennis. De sport, quoi. Le truc qui n'était jamais destiné à rejoindre l'étagère bancale premier prix Confo qui me sert de meuble à chaussures mon "shoesing", si l'on se fie à cet article. Alors oui, je suis un mouton. J'ai fait de la résistance. "Mais nooon, je ne connaissais même pas ces chaussures avant, je vais pas bêtement me ruer dessus comme la première modeuse venue, je suis pas influençable à ce point." Ben si. J'ai eu un peu honte. Mais ce sentiment s'est dissipé au moment où je les ai chaussées. J'ai compris pourquoi tout le monde les aimait, tout le monde les voulait. Elle ont ce je-ne-sais-quoi qui fait que je n'arrête pas de les regarder quand je les ai aux pieds. Elles sont simples, aériennes, minimalistes, sans prétention, pures. Et tellement, tellement confortables. J'ai envie de les mettre tous les jours. Je suis devenue une monomaniaque de la basket. Non, de la Stan Smith. Le reste de ma tenue du coup, limite on s'en fout un peu. C'est ce que je portais quand le facteur a sonné. J'ambitionnais même pas de faire un look avec mais tout à coup, avec ces chaussures, elle a pris une autre dimension.


Quand je marche dans la rue, j'ai envie d'arrêter les passants et de me la péter : "Hein, hein, t'as vu mes baskets, c'est des STAN SMITH et toi t'en as même pas parce qu'il n'y en a PLUS, et ouais !" Alors qu'en vrai, les gens doivent  même pas être au courant de cette histoire de réédition d'une pauvre chaussure de tennis des années 80, ils s'en foutent complet, surtout à Périgueux.

Je suis un affreux mouton, oui. Mais un mouton bien chaussé.

Alors, la Stan Smith est-elle passée/passera-t-elle par vous ?

PS : J'ai réalisé ce look avec mon trépied sur un trottoir, au bord d'une route très fréquentée par les voitures. Et je n'étais même pas gênée. Je crois que c'est le pouvoir magique des Stan Smith...

PS² : Vous avez remarqué ce fléau de la languette des baskets qui se tourne toujours sur le côté ?





Pas de gif aujourd'hui, mais un bon gros fail :