Oui je sais, c'est n'importe quoi, ce titre. Gothic streetwear. Mais je suis sur mon blog donc j'invente des tendances si je veux, okay ? Gothique, vous l'aurez compris, c'est la longue jupe noire. Bon, gothique, j'exagère un peu, mais c'est le sentiment qu'elle me donne. Quand je la porte avec mes chaussures enclumes, j'ai carrément l'impression d'être une ado rebelle qui sort du lycée avec son sac à dos tout pourri au marqueur noir, l'eye-liner dégoulinant en moins (quoique) (c'est difficile à mettre, l'eye-liner).

En fait, elle me fascine pas mal, cette jupe. C'est une pièce très forte dans une tenue, et qui peut gouverner tous les styles : elle peut être classe, élégante, rebelle, sévère, vieillotte, sexy (car transparente et fendue)... J'adore m'amuser à la mixer avec plein de choses. Comme ce t-shirt un brin agressif, plus streetwear, dont les couleurs vives contrastent avec les ténèbres de cette jupe digne de la penderie de Morticia. Les plus sévères objecteront que le t-shirt en question appartient à la collection automne/hiver de l'an passé de Jennyfer. C'est d'ailleurs à cette époque là que je l'ai acheté, il y a un an donc, mais son jour n'était pas encore venu d'apparaître sur l'internet mondial. Les encore plus sévères objecteront que le tigre, c'est dépassé, c'est lassant, c'est out, et que maintenant, ce sont leurs cousins les chats kitschs qui ont pris le pouvoir sur la planète t-shirt (oui j'ai lu Grazia), mais qu'importe. Ce tigre a encore de beaux jours devant lui.




Dans le même esprit, j'ai choisi de porter mes nouvelles Vans fleuries. Ne sont-elles pas mignonnes ? Ça fait environ un an que je veux des Vans mais je n'étais jamais passée à l'acte. Celles-ci sont donc mes premières, et passé le sentiment d'infidélité à mes Adidas adorées (Gazelles, Stan Smith), je me suis mise à les kiffer vraiment. Elles apportent une touche fun et colorée à n'importe quelle tenue. Et par exemple à cette jupe noire.


Côté montre aussi, j'ai voulu jouer le côté fun avec cette montre en plastique qu'on croirait taillée dans une combinaison de ski des années 80. Le collier bling-bling joue un peu sur les deux tableaux (gothique et streetwear). Le sac enfin, c'est celui que je prends quand précisément, je ne sais pas quoi prendre, parce qu'il est merveilleux et va avec tout. Pour info, j'ai dégoté les baskets et la montre sur le site Defshop, le paradis pour qui aime le style hip-hop et streetwear, avec un choix de fou et des pièces vraiment originales (on n'arrête pas de me complimenter sur mes Vans).




Bref, que des considérations stylistiques que je n'avais pas du tout formulées dans ma tête en choisissant cette tenue, mais quoi, il faut bien meubler la page blanche donc j'analyse a posteriori ce que j'ai fait. Et je m'épate devant tant de créativité. Bon, il va falloir que j'arrête avec ce petit ton prétentieux, vous allez finir par croire que c'est du premier degré.

Le lieu du shooting est loin d'être extraordinaire, c'est... un escalier. (Notez l'esthétisme de la boîte aux lettres derrière ma tête.) Sur lequel j'ai atterri par dépit après vingt minutes d'errance dans le vieux Périgueux, envahi de promeneurs qui profitaient des journées du patrimoine. Là, juste au niveau de l'escalier, il y avait une fenêtre avec quelqu'un derrière qui écoutait de la musique chez lui, et qui devait voir ma tête apparaître toutes les dix secondes dans son champ de vision, tout en s'interrogeant sur le "bip bip bip" du retardateur. Je passe sur les gens qui me dévisagent, voire s'arrêtent, les mains croisées dans le bas du dos et les yeux exorbités, comme s'ils n'avaient jamais vu un appareil photo de leur vie.



Au fait, rien à voir avec ce look, mais hier, j'ai vécu une expérience à la fois stressante et rigolote : je suis intervenue en direct par téléphone dans l'émission "Le Grand direct de la santé", sur Europe 1, présentée par Jean-Marc Morandini. Le thème était les complexes, et une femme de l'émission qui est tombée sur mon blog m'a demandé si ça m'intéressait de témoigner sur mon acné. J'ai accepté, toujours dans l'idée de pouvoir, peut-être, réconforter un peu ceux qui sont dans le même cas. Ça ne dure que quelques minutes et le sujet est loin d'être approfondi mais si vous voulez l'écouter, c'est ici (j'interviens à 14'45). D'ailleurs, je vous écrirai bientôt un nouvel article pour faire le point sur ce sujet.

Je vous laisse avec le reste du look en photo. A très bientôt !

Oh mais tiens que voilà ? Une robe complètement estivale avec des Tropéziennes. ALLO, on est en septembre, plutôt tendance octobre même (l'automne, c'est mardi). Mais faites comme si vous n'avez rien remarqué, en mode : ne contrarions pas cette foldingue qui veut continuer à croire que c'est l'été.

Bon allez, promis, c'est mon dernier vrai look d'été, shooté pendant ma semaine de vacances en Espagne, dans un lieu que je tiendrai secret pour éviter que la planète entière ne s'y rue et vienne y jeter des bouteilles en plastique sur la plage. Car 1) style, la planète entière lit mon blog, mais laissez-moi croire, on a dit ;  2) je n'ai guère confiance en l'humanité depuis que j'ai vu l'état cradingue de certaines plages, oui).

Toutefois, je peux vous situer vaguement l'endroit : Delta de l'Ebre, entre mer et montagne. Une chaleur écrasante et une eau à 28°C. Mon bronzage qui fait des jaloux en témoigne. Et moi je me sens con de mentionner ces détails aux gens quand je parle de mes vacances, à chaque fois je me dis "Mais pourquoi tu parles de la température de l'eau ?", parce que ça fait très fille-qui-se-la-pète. Je pourrais aussi raconter qu'il y avait des rizières à perte de vue, des hérons, des tas d'oiseaux d'ailleurs, et des chevaux, et des écrevisses de Lousiane laissées pour mortes au bord des routes, traces sans doute d'un trafic louche quelconque sur lequel j'enquêterai un jour. Mais bref, disons que j'ai accompli certaines choses de la liste dressée ici.


Je suis partie avec mon amoureux. Nous avons loué une petite maison rustique et pleine de charme qu'on appelle une "casita", plantée au milieu d'une oliveraie. C'était très calme et beau (et il y avait trois hamacs, oui). L'idéal pour se ressourcer, loin du monde. D'ailleurs, mon portable est resté éteint et je ne me suis pas connectée à internet. C'est fou comme on vit mieux sans tous ces machins technologiques. Le moment était tellement magique que je n'avais pas envie de le partager sur les "réseaux sociaux" à base de selfies et autres instagrammités.

Néanmoins, vous aurez un petit aperçu de l'endroit sur ces photos, prises autour de notre maison. Cette petit robe est un coup de cœur absolu lors de ma dernière balade sur un vide-greniers, la veille de notre départ. Elle était en tête de portant du deuxième stand sur lequel j'ai posé mes yeux. Aussitôt, je me suis visualisée dedans, sous le soleil espagnol. Incroyable, à 15 heures, que personne ne l'ait encore achetée, me suis-je dit. Toute neuve et pile à ma taille. "C'est mon ami qui me l'a offert, il l'a ramenée de New York, mais à mon âge on ne met plus trop ce genre de choses... Je ne l'ai jamais portée, d'ailleurs il finira bien par se rendre compte que je ne l'ai plus. J'inventerai une histoire...", m'a confiée la dame qui la vendait (une quadragénaire, je dirais).

J'aime sa coupe, son côté trop mignon, très girly, son tissu fluide, le haut en dentelle très romantique avec plein de petits détails. Elle est de très bonne qualité. Le reste du look, du coup, est très, très simple. J'aime tellement la robe qu'elle se suffit à elle-même. J'aurais aimé la dénicher au début de l'été, pour bien en profiter, mais tant pis : de cette manière, elle restera irrémédiablement rattachée au souvenir de ces vacances merveilleuses. Il y a, comme ça, des habits qui deviennent des symboles et qui acquièrent une valeur affective forte. Et bien voilà : c'est la petite robe de mes premières vraies vacances avec mon amoureux. C'est la robe de l'amouuur. Et qui dit amour dit théorie des olives (les fans de How I Met comprendront). Comme quoi, tout se rejoint.



Je suis sûre que vous aussi, vous avez un ou deux vêtements liés à des souvenirs qui vous touchent, à un épisode particulier de votre vie, bref, des habits qui représentent bien plus que de simples morceaux de tissu. Je vous propose de leur rendre hommage dans un petit commentaire. Alleeez, racontez-moi tout !

PS : Hier, il m'est arrivé un truc incroyable. Une inconnue, à Périgueux, m'a demandé : "Vous n'avez pas un blog ?" Bon, hormis le fait qu'elle m'ait vouvoyée alors que nous étions de la même génération, j'étais trop en joie. C'est la première fois que quelqu'un qui lit mon blog me "reconnaît" dans la vraie vie. JE SUIS UNE STAR.

Je vous avais dit il y a quelque temps mon intérêt nouveau pour les basiques, ces vêtements aux coupes simples, dénués de motifs, intemporels. Le genre de fringues que les grandes enseignes de prêt-à-porter regroupent dans un même coin du magasin. Mais si, vous savez, une zone pas très attractive avec que des débardeurs unis tout simples, des choses sans grande fantaisie, qui ne vous feront prendre aucun risque fashionistique. Ce sont un peu les habits de monsieur et madame tout-le-monde, de ceux qui ne veulent pas se faire remarquer mais plutôt se fondre dans la masse. Les basiques sont certes tristes, mais rassurants. Et donc, reposants, pour les jours où l'on n'a pas envie de se la jouer méga-hype et d'être un aimant à regards. Enfin, ils ont un avantage : celui de ne pas coûter cher.

C'est précisément dans le rayon des ultra-basiques de H&M que j'ai trouvé cette petite robe bleu marine. Avant, je l'aurais classée direct dans la catégorie des pièces sans intérêt. Mais maintenant que je suis moins sectaire, je l'ai essayée. Et j'ai été agréablement surprise de constater qu'elle faisait plutôt une jolie silhouette, voire une silhouette sexy, étant moulante. (Attention tout de même : le gras du bide a vite tendance à ressortir si l'on ne pense pas à contracter ses abdos en permanence. Mais c'est si peu contraignant, n'est-ce pas ?)


Donc voilà : une robe archi simple, des Stan Smith (que ne sont-elles, si ce n'est la base du basket ?), des chaussettes bleu marine, un sac très basique lui aussi (noir, juste noir) ("il n'y a plus d'espoir"...). Et une veste sport-chic que je vous ai déjà présentée ici. Pas de bijoux, juste ma montre (en même temps, c'est pas trop mon fort, les bijoux). Le tout est très décontracté mais ça fait tellement de bien d'être à l'aise dans ses mouvements ! J'ai remarqué, ces derniers temps, que j'accordais de plus en plus d'importance au confort. Si un jean me plaît et me fait de belles fesses, mais qu'il me serre et que je sens que ne serai pas parfaitement à l'aise en marchant ou en m'asseyant, et bien tant pis, je ne le prends pas. Je n'ai plus envie de faire de compromis, de me dire : "Ça va, je vais m'y habituer" ou "Cette couture désagréable est le prix à payer pour avoir du style", ou autre truc du genre. Non, je veux être 100 % bien (ou au moins 80 %). Du simple bon sens, me direz-vous ? Oui, mais parfois, quand on aime beaucoup la mode, le confort est loin d'être le critère prioritaire.

Je réalise que cette exigence de confort doit s'accentuer avec l'âge. Et tout à coup, je me sens plus indulgente envers ma mère, qui n'a que le mot "confortable" à la bouche, mais aussi, plus largement, envers toutes les personnes âgées dont la garde-robe est passée sous la domination totale du Confort, au détriment du Beau. Pour ma part, j'espère réussir à concilier les deux le plus longtemps possible. Et ça tombe plutôt bien, car la mode, en ce moment, est au jogging chic, baskets et autres pièces loose qui permettent d'être fashion ET confortable. Autant en profiter !

Et vous, quel rapport entretenez-vous avec les basiques et avec le terrible, le redoutable, le démoniaque "confortable" ?

PS : Encore une série de photos réalisées dans une grande surface désaffectée que j'aime beaucoup, à Trélissac, près de Périgueux. C'est mon quatrième look shooté là-bas, après celui-là, celui-ci et encore celui-là. Comme c'est immense, il y a plusieurs spots en un et je ne risque pas d'être dérangée !

Voilà. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'aujourd'hui, c'est le 1er septembre. (Et là, j'imagine la fille en stress qui bondit de son lit : "Oh p***** m****, c'est le 1er septembre, je reprends le boulot, vite, vite, des habits propres, une brosse à dents !") Alors que le paysage blogosphéral va se teinter peu à peu de couleurs automnales, revêtir derbies, petits pulls preppy et revendiquer à tout va des "looks de rentrée", je songe à tout ce que je n'aurais pas (assez) fait cet été. Parce que finalement, l'été, ça passe très vite. Surtout quand on travaille.


Cet été, je n'aurais pas suffisamment traîné à l'ombre des arbres, au bord d'une rivière, pour lire des bouquins.

D'ailleurs, cet été, je n'aurais quasiment pas lu de bouquin. Juste fini un et commencé un autre. Et les magazines, je n'en parle pas. Même pas eu (pris ?) le temps de jeter un œil sur les tendances de la rentrée. Moi pas savoir.

Cet été, je n'aurais pas immortalisé de look avec mes méduses transparentes à paillettes, achetées début avril. Ni avec ma mini-robe à carreaux et col claudine, adoptée le même jour. Alors que j'y pensais depuis cinq mois. Il y a des choses, comme ça, qui ne se font pas, sans qu'on sache trop pourquoi. Pourtant, les deux ensemble, ça fait pointu à mort. Je vous le décris car vous ne le verrez sans doute pas. Vous êtes obligées de me croire sur parole. C'est vrai, serait-ce bien raisonnable de publier des looks en méduses pailletées au mois de septembre ? Ne serait-ce pas au mieux provocateur, au pire complètement attardé ? N'est-il pas temps de remiser les méduses au placard ? (Jamaaaais !!! Même en décembre je porterai mes méduses.) Je crois qu'il va falloir vous y attendre, pourtant... Je n'en ai pas tout à fait fini avec les looks d'été ! Il y a tant de choses que j'aurais voulu vous montrer...

Cet été, je n'aurais pas non plus posté de look avec ma petite jupe tropicale Zara. De toute façon, elle est trop courte et on voit ma culotte quand je marche mais pour un shooting photo, ça aurait pu passer ni vu ni connu (quoi, ne me faites pas croire que vous ne trichez jamais !). (Encore un achat inutile.)


Cet été, je n'aurais pas beaucoup profité de la plage. Trois journées seulement. Sachant que sur la plage, je sais pas vous, mais le temps file toujours à une allure... C'est frustrant. Moi, j'arrive toujours avec un sac rempli de choses et plein d'envies. Je crois que je vais avoir le temps de me baigner, d'observer les gens, de bronzer pile et face, de manger une glace (qu'il faut aller chercher, et c'est toujours loin et fatigant de crapahuter dans le sable bouillant), de lire un voire deux magazines, de continuer mon roman, de dormir un peu. Tout ça en une après-midi. En réalité, j'arrive à faire deux ou trois de ces activités maximum (bronzer-dormir-me baigner ou bronzer-dormir-manger une glace en général) (adieu culture).

Cet été, je n'aurais pas fait de balade en montagne alors que j'adore la montagne, l'été.

Cet été, je n'aurais pas mangé assez de grosses glaces artisanales. (On ne mange jamais assez de glaces.)

Cet été, je n'aurais pas participé à une feria du sud-ouest avec mes amies.

Cet été, je n'aurais pas battu mon record de bronzage. L'été 2009 reste donc en haut du podium, avec ses trois semaines de castrage de maïs dans les Landes, sous un soleil brûlant.

Cet été, je n'aurais pas mis les pieds une seule fois dans une piscine. Quelle qu'elle soit.

Cet été, je n'aurais pas mangé assez de pêches/brugnons/abricots/melons.

Cet été, je ne serais pas partie en vacances.

Cet été, j'ai eu l'impression de manquer de temps, comme le reste de l'année.


Mais vous savez quoi ? C'est pas grave. Parce que je pars en vacances lundi prochain et que je vais donc vivre une grande partie de tout ça. Et qu'il doit faire beau et chaud toute la semaine avec un grand soleil. Comme dirait l'autre dans sa pub relou, l'été, C'EST PAS FINIIII ! Et pour bien le démontrer, en blogueuse rebelle et insolente, je poste un pur look estival en ce jour de rentrée. Non mais. J'adore ce top un peu kitsch à base de colibris et perruches, déniché chez mes copines de la Friperie de Martine, ce petit short bleu très pratique et confortable et ce headband-plein-de-petits-poissons-trop-mignons made in Périgord. Ah, et aussi cette veste en jean que j'aime d'amour. Voilà longtemps que je cherchais une veste en jean, pièce basique par excellence, mais aucune ne me provoquait jamais de palpitations euphoriques. Jusqu'à celle-ci, vintage à souhait. Enfin, les plus observatrices remarqueront que je n'ai pas de sac. Mais qui a besoin d'un sac à main dans un champ de tournesol ?

Et pour vous alors, septembre, c'est la rentrée, ou c'est encore l'été ? Vous êtes plutôt en mode tournesol déprimé (et hop, je rattache subtilement le truc à mon décor, t'as vu) ou petit colibri heureux ?