Ca y est, je crois que je suis adulte, je fais le marché
1.12.13
Il y a des signes, dans la vie, qui nous font réaliser qu'on est devenu adulte. Vous me direz, à 26 ans, il est temps. Mais devenir adulte, ce n'est pas ce que l'on croit quand on est enfant ou adolescent. On n'y arrive pas d'un coup, d'un seul. Certes, on évolue au fil des ans, on vit des expériences qui nous transforment, mais il n'y a pas de déclic soudain. Pas d'interrupteur. On ne se réveille pas un beau matin en se disant : "Ça y est, je suis adulte."
C'est même un peu angoissant, le jour où l'on comprend qu'à l'intérieur, on sera toujours la même personne. On sera dans la continuité de nous-même, jusqu'à notre mort. Quand j'étais petite, je pensais que mes défauts disparaîtraient en devenant adulte. Notamment la timidité, le manque de confiance en moi et l'hésitation perpétuelle. Je croyais que c'étaient des défauts d'enfant. Mais finalement, non, ils sont toujours là et je comprends qu'il feront toujours partie de moi. Et j'ai saisi qu'il y avait tout autour de moi des gens de 40, 50, 65 ans qui doutent aussi, qui ne sont pas de parfaits adultes sûrs d'eux tels que je les avais imaginés.
Parmi ces signes qui me font réaliser que je suis devenue adulte, il y a le marché. Depuis peu, j'apprécie d'acheter mes fruits et légumes sur le marché. Jusque là, pour moi, le marché, c'était un truc de "grands". Un souvenir de mon enfance, quand mon grand-oncle à la retraite m'emmenait faire le marché de Toulouse. Il s'arrêtait toutes les trente secondes pour discuter avec quelqu'un qu'il connaissait et on y passait trois heures. Et moi, pendant ce temps, je lui tenais la main et je m'ennuyais. Aujourd'hui, c'est moi la grande qui achète des poireaux au marché. (Et même des radis noirs, samedi, pour essayer. Ça fait adulte, ça, les radis noirs.) Parce que je trouve ça agréable, ça envoie plein de bonnes ondes, et puis c'est tellement plus logique et sensé de se nourrir auprès des petits producteurs locaux.
Surtout qu'à Périgueux, il faut que je vous dise : le samedi matin, c'est magique. Les rues sont pleines de monde, on peut à peine circuler sur les deux places où s'étalent les étals : la place du Coderc et la place de la Clautre. C'est plein de bruit, c'est vivant, ça sent bon. Petite immersion en images.
Le Café de la Truffe, sur la place du Coderc, le rendez-vous du samedi matin.
J'ai craqué, je l'ai embarqué à la maison, celui-là !
La cathédrale Saint-Front domine le marché de la Clautre. Elle vous rappelle quelque chose ? Et oui, elle a été restaurée au XIXe siècle par l'architecte Paul Abadie, qui construira quelques années plus tard le Sacré-Coeur de Paris ! C'est un peu son brouillon quoi, en quelque sorte...
Et vous alors, vous vous sentez adulte ? Vous faites le marché ? Dites-moi tout :)
2 commentaires
Je faisais le marché le samedi matin quand j'étais à Grenoble avec une amie. A Périgueux, je l'ai fait un peu, quand j'habitais pas loin et puis la flemme m'a rattrapée. Mais j'avoue que c'est un plaisir de se balader et d'écouter les gens, les échanges parfois savoureux... Mais en solo, ça n'a pas le même charme. ;)
RépondreSupprimerIl ne manque plus que les senteurs...
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